«En l’espace d’une vie, Vergetot s’était métamorphosé. La petite paroisse s’était dotée d’une belle église, la jeune commune avait accru son territoire en fusionnant avec Le Coudray, s’était désenclavée en améliorant les communications, avait fait édifier sa mairie-école et fait rebâtir son presbytère. L’oeuvre était exceptionnelle. Elle l’était d’autant plus que la commune oscilla entre 260 et 300 habitants entre 1830 et 1890.
Sur les 295 habitants dénombrés en 1866, 231, soit 80%, vivaient directement du travail de la terre articulé autour de 32 exploitations offrant du travail à 65 domestiques et journaliers agricoles. Vergetot était une vivante commune rurale animée par une dizaine de
commerçants et d’artisans faisant vivre les autres habitants: 2 boulangers, 2 épiciers, 2 cordonniers, 2 maréchaux-ferrants et 2 maçons. Sans qu’il soit possible de le préciser, la dualité de ces activités laisse à entendre que le village et son hameau formaient deux
centres distincts.
Cette structure sociale ne se modifia pas au fil des ans puisque l’on dénombrait 30 exploitations en 1902, ce qui, pour une surface agricole utile de 400 hectares, était assez remarquable. Vergetot était le domaine de la petite exploitation.»